lundi 26 novembre 2012

Culture générale : Qu’est-ce que la sérendipité ?

Culture générale : Qu’est-ce que la sérendipité ?

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Qu’est-ce que la sérendipité ?

Posted: 25 Nov 2012 11:01 AM PST

La sérendipité est le fait de découvrir quelque chose par hasard, alors qu'on est en train de chercher autre chose.

Typiquement, c'est ce qui est arrivé à Alexander Fleming en 1928 lorsqu'il a découvert les effets de la pénicilline. Pressé de partir en vacances, l'ami Fleming n'a pas pris soin de nettoyer ses boîtes de Pétri pleines de cultures de staphylocoques entassées près de la fenêtre. A son retour, une colonie s'était plutôt bien développée  sauf dans un petit endroit. Après analyse, il s'est avéré qu'un champignon de la famille des penicillium, qui n'avait rien à faire ici, avait éradiqué les staphylocoques de ce coin-là. Il faudra attendre les années 40 avant que la pénicilline ne soit produite industriellement et utilisée régulièrement par la médecine.

Tout le monde connait le faux-sucre à café, autrement connu sous le nom d'aspartame. Il a été découvert dans les années 60 par Jim Slatter qui travaillait sur une molécule permettant de soigner les ulcères gastriques. Pendant la synthèse d'un produit, Slatter se met involontairement une molécule intermédiaire sur le bout des doigts. Un peu plus tard, alors qu'il s’humecte le doigt pour tourner des pages, il s'aperçoit du goût sucré de ladite molécule. La société Searle pour laquelle Slatter travaille aura vite fait de commercialiser ce « sucre » sans calorie.

Mais la sérendipité n'est pas présente uniquement dans le domaine scientifique. Christophe Colomb par exemple, a découvert l'Amérique alors qu'il cherchait les Indes. Les célèbres Corn Flakes ont été inventés par les frère Kellog suite à l'oubli d'un mélange de blé bouilli laissé à refroidir.

Vous-même pouvez découvrir de nouvelles choses par sérendipité. C'est tout à fait le cas lorsque vous faites des recherches sur internet et découvrez par hasard l'existence de nouvelles choses qui n'avaient rien à voir avec votre recherche initiale.

D'après une analyse de Madhukar Shukla, professeur à la business school de Jamshedpur, la sérendipité serait à l'origine de 20% des découvertes / inventions. Et pourtant, ce concept ancestral n'a intégré les dictionnaires français qu'en 2012.

Pour d'autres découvertes par sérendipité, vous pouvez également lire un des articles de Billx.

Photo : Kevin H.


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jeudi 15 novembre 2012

Culture générale : Pirouette Cacahuète

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Pirouette Cacahuète

Posted: 15 Nov 2012 07:00 AM PST

Circonstances obligent, mon répertoire musical s’est récemment enrichi de certaines chansons pour enfants que nous avons tous entendu dans nos primes jeunesses. Enfin, pour ma part, je n’ai aucun souvenir de ces chansons, à croire que ma mémoire musicale de poisson rouge ne date pas d’hier.

A propos de cette fameuse mémoire des poissons rouges, dont certains prétendent qu’elle ne dépasse pas les 3 secondes, il s’avère que ce n’est là qu’une idée reçue, peut-être relayée par des esprits chagrins, tout simplement parce qu’il serait trop horrible de laisser un animal pensant enfermé dans sa petite boule. Alors que s’il n’a pas de mémoire, il ne se souvient pas qu’il y a 3 secondes il avait déjà fait le tour de la boule. C’est donc une source constante de découverte, et il ne s’ennuie plus…

En réalité, des études ont prouvé que le poisson rouge n’est pas plus bête qu’un autre, et que ses capacités d’apprentissage et de mémorisation dépassent les 3 mois : ainsi, un poisson rouge évitera exprès une zone de son aquarium si celle-ci lui est désagréable, ou apprendra même à activer un levier à certaines heures afin d’obtenir de la nourriture…

Avoir un poisson rouge dans un aquarium riquiqui est donc tout simplement de la cruauté envers les animaux ! Sans parler des combattants, que l’on rencontre souvent dans des simples verres à boire…

Mais assez parlé d’animaux, revenons à nos moutons.

Je vous disais donc que ma culture musicale s’est enrichie récemment de chansons pour enfants, parmi lesquelles la fameuse « Pirouette Cacahuète », également connue sous le nom « Pirouette, Cacahuète » ou encore « Il était un petit homme ». Pour les plus rouges des poissons de l’assistance, en voici une version vidéo :

Saviez-vous que cette comptine date des années 50 et serait l'œuvre d’une institutrice, Gabrielle Grandière ? Cette dernière aurait inventé et griffonné les paroles de ce tube indémodable depuis 60 ans juste pour le plaisir de les faire chanter par ses propres élèves. Puis, à l’image des buzz de l’ère internet, la chanson a été répétée en classe verte, répétée en classe de neige, répétée en centres aérés, répétée dans les cours et les préaux et répétée encore et encore, jusqu’à devenir une comptine populaire française.

Pour l’anecdote, sachez que Gabrielle Grandière n’a pas touché un kopeck de royalties et que la fin de la chanson aurait été modifiée, ce qui n’est pas visiblement du goût de notre institutrice retraitée.

A propos de cette expression « ne pas valoir un kopeck », je vous préciserai juste en conclusion que le kopeck est une monnaie réelle, pas une monnaie de singe donc, qui a eu cours dans de nombreux pays de l’ancien bloc soviétique et subsiste encore, notamment en Ukraine et en Russie.

Article simultanément ou presque publié sur Memesprit !

 


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Annus Horribilis

Posted: 15 Nov 2012 06:41 AM PST

En 1686, sur le trône depuis plus de 25 ans (pas besoin de faire de jeu de mot ici, la suite s’en chargera), le bon Roi Soleil a du pain sur la planche. L’année précédente, il révoque l’Edit de Nantes promulgué par son grand-père de roi, Henri IV. La conséquence de cet acte s’exprime par  une chasse aux protestants et de fait, un exode massif de ceux-ci. Situation tendue donc, mais Louis n’y prête guère attention, il est préoccupé par son fondement. Bref, il a mal au cul.

Oui, Louis XIV traine une méchante fistule anale qui l’incommode au plus haut point. Les médecins ont beau le tartiner de pommades et d’onguents divers, le roi (très douillet) continue de couiner du matin au soir. En dernier recours, on se tourne alors vers le chirurgien-barbier (ça met bien en confiance) Charles-François Félix qui depuis pas mal d’années déjà, teste différentes opérations sur les patients des hospices de la capitale. C’est ainsi que le 18 novembre 1686, le roi passe sur le billard, dans sa chambre. Pendant que le coiffeur-charcutier s’occupe de la rondelle royale, Madame de Maintenon (son épouse secrète) et le sieur de Louvois (son ministre de la guerre) sont présents et profitent du spectacle.

Contre toute attente, l’opération se déroule plutôt bien. Mais la convalescence du roi est longue. Il faudra même que Charles-François, le boucher-capilliculteur, intervienne à deux reprises sur la couronne du monarque. Enfin, en janvier 1687, le roi cesse de souffrir le martyr. On n’oublie d’ailleurs pas d’informer la cour et le peuple parisien du rétablissement du roi.

Se sentant plus à l’aise du popotin, Louis décide de prendre l’air. On le mène à la Maison Royale de Saint-Louis, près de Versailles. Là, il rencontre la religieuse en chef de l’établissement, Madame de Brinon, qui lui remet un motet qu’elle a écrit pour soutenir le roi dans sa difficile et douloureuse épreuve. Motet que Lully mettra rapidement en musique et qui dit ceci :

  • Grand Dieu, sauvez le Roi !
  • Grand Dieu, vengez le Roi !
  • Vive le Roi !
  • Qu’à jamais glorieux,
  • Louis victorieux
  • Voye ses ennemis
  • Toujours soumis
  • Grand Dieu, sauvez le Roi !
  • Grand Dieu, vengez le Roi !
  • Vive le Roi !

 Un an avant la mort de Louis XIV qui règne depuis 71 ans (en 1714 donc), la fistule du gars Louis est un mauvais souvenir. Cette année là, le compositeur allemand Georg Friedrich Haendel visite Paris. Alors qu’il passe fortuitement à la Maison Royale de Saint-Louis, le motet censé soulager le souverain 30 ans plus tôt l’interpelle. Aussi, sur sa demande, on lui accorde  le droit de recopier les paroles et l’air (la partition de Lully) de la chanson. De retour en Angleterre (il habite à Londres où il a plus de succès que dans son propre pays), il s’emploie à traduire le motet en anglais, conserve la mélodie composée par Lully et offre l’oeuvre au roi Georges Ier en la présentant comme sienne (l’oeuvre). Oeuvre qui dans la langue de Keith Richards (quand il est à jeun) donne ceci :

  • God save our gracious King,
  • Long live our noble King,
  • God save the King !
  • Send him victorious,
  • Happy and glorious,
  • Long to reign over us
  • God save the King

Bien évidemment, quand une femme est sur le trône, on chante « God save the Queen ». Donc, vous ne rêvez pas, l’hymne des brittons a bien été bâti autour du trou de balle de Louis XIV. Ca vous en bouche un coin, hein ?

Du coup, je me demande : 10 000 supporters de foot anglais qui chante à tue-tête God save the Queen dans les stades avant chaque match, n’est-ce pas là une mise en abyme ? (comprendra qui pourra ;-) )

 


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mardi 6 novembre 2012

Culture générale : L’auriez-vous cru ?

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L’auriez-vous cru ?

Posted: 06 Nov 2012 07:58 AM PST

Dans un article (que vous pouvez lire ici) que j’avais rédigé il y a plus de 3 ans (déjà), j’évoquais la Cucaracha, chanson de la révolution mexicaine qui se révélait finalement un hymne  à la prise de marijuana pour avoir plus de courage pour aller au combat.

J’ai pire aujourd’hui pour vous. Nombre d’entre-nous (les moins jeunes) ont appris une fameuse comptine dans leur prime scolarité :

 

  • Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés
  • La belle que voilà, la laiss’rons nous danser (ou ira les ramasser selon les versions)
  • Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
  • Sautez, dansez, embrasser qui vous voudrez

Cette innocente chansonnette de cours de récréation cache en vérité un message bien plus croustillant. Durant son règne et entre deux croisades, Saint-Louis (Louis IX) s’efforça d’éradiquer les maisons de prostitutions. Or, en ce XIII ème siècle, les bordels (appelons un chat un chat) avaient coutumes d’arborer au dessus de leurs portes une branche de laurier. Oui, bordel, justement. Ces lieux souvent insalubres et glauques n’étaient autres que des  baraques faites de planches. A l’époque, le mot planche se disait « bord » en germain (ancêtre de l’allemand) que le français d’alors transforma en « borde ». Le terme bordel fit alors vite son apparition.

Louis IX, par un édit de 1254 fera interdire ces endroits de débauche. Mais la colère du peuple sera la plus forte et il révoquera son édit mais limitera alors le commerce charnel des « aimables dames » à certains quartiers de la ville.

Bref, le petit couplet ci-dessus évoque la nostalgie provoquée par la fermeture des cabanes sulfureuses. Chantonnerez encore cette ritournelle de la même façon ?  :)


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