dimanche 30 décembre 2012

Culture générale : Qui peut bien vouloir la faillite de la Grèce ? Part 1

Culture générale : Qui peut bien vouloir la faillite de la Grèce ? Part 1

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Qui peut bien vouloir la faillite de la Grèce ? Part 1

Posted: 29 Dec 2012 11:00 PM PST

Petite leçon d’économie trééééééés simplifiée, d’abord, parce que je ne suis pas un expert, juste un curieux, et ensuite parce que sinon ce billet serait excessivement long. Et je me suis rendu compte qu’il est tellement long qu’il sera en deux parties.

 

« Inspecteur Lestrade. Le corps de la Grèce a été retrouvé exsangue au beau milieu de l’Europe. Chargez-vous de ça, je veux un travail rapide et efficace »

« Bien commissaire. Vous, envoyez une équipe et dites leurs d’attendre mon arrivée ! »

Examinons tout d’abord la scène du crime.

Pour cela, revenons un peu en arrière : En 2008, le monde entier découvre la crise des subprimes. L’immobilier se casse la gueule perd la quasi-totalité de sa valeur. On assiste à la chute des cours. Les banques perdent des milliards. Mais les ménages américains ont acheté leurs maisons à crédit. Problème : ce crédit est à taux variable, c’est-à-dire que les taux auxquels les ménages ont emprunté peuvent varier, et immanquablement, les banques pour se renflouer, les ont fait exploser. Des milliers de gens se retrouvent à la rue faute de pouvoir rembourser leur crédit, même en vendant leurs maisons, puisqu’elles ne valent plus rien ! Mais quel rapport avec les Grecs ? Patience, on y arrive.

Ainsi donc, les banques se retrouvent avec des milliers de maisons vides, qu’elles ne peuvent vendre ( ce qui fait encore baisser les prix, mais bon au point où ça en est, on est plus à une baisse prés…). Manque de chance, ce sont les grosses banques, et quand je dis grosses, je veux dire TRÈS GROSSES, celles sans qui le système disparaitrait purement et simplement, qui sont touchées. A ce niveau là, toutes les banques, fonds d’investissements, établissements financiers quelconques, sont liés. Comme il y a un risque d’effet domino, les États des divers pays se portent alors garants pour leurs banques , en alimentant leurs propres dettes. La Grèce souffrant déjà de finances publiques en mauvais état, cette crise menace donc le pays de faillite.

Voila donc pour la chronologie du meurtre.

« Inspecteur, que voulez-vous qu’on fasse du corps ? »

« Envoyez-le au labo pour autopsie. On devrait trouver des indices sur ce qui s’est passé. »

 

To be continued…

 


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mercredi 19 décembre 2012

Culture générale : Qu’est-ce que « Hollywoodland » ?

Culture générale : Qu’est-ce que « Hollywoodland » ?

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Qu’est-ce que « Hollywoodland » ?

Posted: 18 Dec 2012 04:36 PM PST

Il y a quelques jours, je suis tombé sur un article sur le célébrissime panneau Hollywood planté sur l'une des collines de Los Angeles, aux Staïtes. Ces 9 lettres emblématiques du cinéma américain ont été rafraichies récemment, à l'aide d'une équipe de 4 ouvriers qui ont gratté, poncé puis repeint durant plus de 9 semaines les 9 panneaux emblématiques avec plus de 1300 litres de peinture. Jusque-là rien de passionnant, et la suite, deux de ces anecdotes dont j'ai la spécialité sur ce blog, est susceptible de ne pas vous intéresser davantage mais au moins ça vous aura appris quelque chose.

Saviez-vous que le panneau HOLLYWOOD indiquait à l'origine HOLLYWOODLAND ? Édifié en 1923 pour faire la publicité d'un programme immobilier du même nom -bientôt 90 ans, il était temps de lui blanchir les dents :p- , les quatre dernières lettres furent enlevées en 1949. Devenu l'un des sites les plus prisés de Los Angeles, le panneau commence cependant à se délabrer jusqu'à ce qu'il soit restauré une première fois dans les années 70 après une campagne qui a vu neuf donateurs « adopter » chacun une lettre pour la somme de 27.000 dollars.

Elles ont été de nouveau menacées lorsque des investisseurs possédant des terrains autour des lettres géantes firent part de leur intention de les vendre à des promoteurs immobiliers : mais le patron de Playboy, Hugh Hefner (petit jeu : trouve-le sur cette photo !), aida à la sécurisation du site en 2010 en compagnie du gouverneur de Californie de l'époque, Arnold Schwarzenegger, ainsi que d'autres sommités de Hollywood, tels Steven Spielberg ou Tom Hanks.

Et à propos de sécurité autour du site, sachez qu'il est absolument interdit de s'approcher des lettres géantes et que votre seule présence à proximité, repérée par des Rangers à cheval, des chiens, des détecteurs de mouvement, etc., est susceptible d'être réprimée d'une amende de plusieurs centaines de dollars et même d'une nuit en prison… On ne rigole pas, aux Staïtes.

Les autorités veulent non seulement préserver la zone, ce qui se comprend bien, mais également éviter les tragédies comme celle de Peg Entwistle, qui se suicida en 1932 en se jetant du haut du H (du H de Hollywoodland, si vous avez bien suivi). Tragédie hollywoodienne avant l'heure, elle reçut deux jours plus tard une lettre expédiée la veille de sa mort contenant une proposition de premier rôle dans une pièce de théâtre, dans laquelle le personnage principal qui aurait été le sien se suicide dans le dernier acte. C'est ça, le cinéma !

Article publié sur Memesprit.fr !


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vendredi 14 décembre 2012

Culture générale : L’information inutile du vendredi : Index Schmidt

Culture générale : L’information inutile du vendredi : Index Schmidt

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L’information inutile du vendredi : Index Schmidt

Posted: 14 Dec 2012 02:38 AM PST

J’aurais pu vous entretenir du doigt d’un flic, mais non.

Justin Schmidt est un entomologiste états-unien né en 1947. Réputé pour ses bouquins concernant les insectes, il l’est aussi pour avoir donné son nom à un index. L’index Schmidt donc, qui classe les piqures d’insectes hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis…) en fonction de leur douleur. Et comme on est jamais mieux servi que par soi même, c’est le Justin lui même qui s’y colle.

Il choisit méticuleusement ses bébêtes et les stimule afin qu’elles le piquent. Et puis le gars, après une braillée plus ou moins sonore, note son ressenti sur une échelle allant de 0 à 4. Le degré 1 désignant une douleur légère et éphémère alors que le degré 4 fait référence à des douleurs intenses et fulgurantes. Le mec s’est quand même fait piquer par 150 insectes différents (pas le même jour hein !). Je vous donne juste quelques courts comptes rendus du monsieur (ce sont ses mots) :

  • Degré 1.0 ,  Abeille commune : Douleur légère et éphémère.
  • Degré 1.2 , Fourmi de feu : Douleur soudaine, aigüe et légèrement alarmante.
  • Degré 1.8 , Fourmi de l’acacia cornigera : Douleur rare, perçante, élevée.
  • Degré 2.0 , Frelon : Douleur riche.
  • Degré 2.5 , Guêpe Vespula : Douleur chaude et fumante.
  • Degré 3.0 , Fourmi rouge récolteuse : Douleur grasse et persistante.
  • Degré 3.6 , Guêpe Poliste : Douleur caustique et brûlante.
  • Degré 4.0 , Guêpe Pepsis : Douleur aveuglante, féroce, électrique.
  • Degré 4.0+ , Fourmi Paraponera (bullet ant): Douleur pure, intense et brillante.

Ces douleurs persistent entre 10 minutes et 2 jours. Alors Monsieur Schmidt, masochiste ou épiqurien ?

 


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vendredi 7 décembre 2012

Culture générale : L’information inutile du vendredi : En quelle année est né Jésus ?

Culture générale : L’information inutile du vendredi : En quelle année est né Jésus ?

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L’information inutile du vendredi : En quelle année est né Jésus ?

Posted: 06 Dec 2012 11:01 PM PST

Ah tiens, je sais pas, je me suis jamais posé la question….. Ah, suis-je bête, en 0 bien sur !!

Oui mais non. Communément, les historiens sont d’accord sur le fait que Jésus est né entre -4  et 7 après… lui-même. Je vous laisse profiter de tous les paradoxes spatio-temporels que vous voulez ! Bien sur, les chrétiens pratiquants diront que la foi n’est pas un problème d’historien. Sauf que là, ce ne sont ni les historiens, ni Wikipédia (même s’il le mentionne aussi) qui le disent, c’est Joseph Ratzinger ! Mais oui vous le connaissez, il loge au Vatican. Et il le dit ICI.


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L’info inutile du vendredi: serrer la main et trinquer, deux traditions anciennes

Posted: 06 Dec 2012 08:00 PM PST

Quotidiennement ou presque, l’occasion nous est donnée de serrer la paluche et de trinquer. Ces gestes qu’on réalise dorénavant par politesse ou par amitié se pratiquaient déjà au moyen-âge dans le monde occidental, à l’époque par mesure de sécurité:

En effet, on entrechoquait assez lourdement son verre avec celui de son interlocuteur pour reverser une partie du contenu dans l’autre récipient (n’essayez pas de reproduire ceci avec les verres en cristal de votre mariage ou de celui de vos parents ; vous risqueriez d’être déçu du résultat), de sorte que si l’une des deux personnes avait malencontreusement versé du poison dans le verre de l’autre, les deux en pâtiraient.
paraîtrait-il que c’est ainsi qu’a été découvert le whisky-coca.

La poignée de main, elle, permettait à deux personnes qui se rencontraient de montrer qu’elles approchaient sans mauvaise intention, la main n’était ni armée ni prête à dégainer.
On trouve aussi l’ancêtre de cette pratique dans la civilisation romaine: les soldats dissimulaient souvent un poignard dans leur manche ; deux hommes se serraient alors réciproquement l’avant-bras droit pour s’assurer que celui-ci n’était pas armé.

Voici deux infos que vous n’aurez pas grand mal à replacer lors de votre dîner mondain de samedi soir !


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lundi 3 décembre 2012

Culture générale : Culture-générale.fr a 5 ans !

Culture générale : Culture-générale.fr a 5 ans !

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Culture-générale.fr a 5 ans !

Posted: 03 Dec 2012 05:25 AM PST

Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire culture-générale.fr !

5 ans déjà que le site existe, 5 ans de culture, de bonne humeur, d’informations essentielles ou inutiles. 5 ans que vous faites vivre ce site par vos articles, contributions et commentaires ou tout simplement par votre lecture assidue. Dans tous les cas, ça me fait plaisir de vous accueillir ici encore aujourd’hui et j’espère que ça va durer encore au moins 5 ans de plus !

J’avais dit que j’essaierai d’organiser une petite réunion des contributeurs pour les 5 ans mais malheureusement, je n’ai pas l’emploi du temps adapté en ce moment et c’est bien dommage, mais que ça ne vous empêche pas de prendre l’apéro ce soir pour fêter ça :)

Photo : 3liz4


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lundi 26 novembre 2012

Culture générale : Qu’est-ce que la sérendipité ?

Culture générale : Qu’est-ce que la sérendipité ?

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Qu’est-ce que la sérendipité ?

Posted: 25 Nov 2012 11:01 AM PST

La sérendipité est le fait de découvrir quelque chose par hasard, alors qu'on est en train de chercher autre chose.

Typiquement, c'est ce qui est arrivé à Alexander Fleming en 1928 lorsqu'il a découvert les effets de la pénicilline. Pressé de partir en vacances, l'ami Fleming n'a pas pris soin de nettoyer ses boîtes de Pétri pleines de cultures de staphylocoques entassées près de la fenêtre. A son retour, une colonie s'était plutôt bien développée  sauf dans un petit endroit. Après analyse, il s'est avéré qu'un champignon de la famille des penicillium, qui n'avait rien à faire ici, avait éradiqué les staphylocoques de ce coin-là. Il faudra attendre les années 40 avant que la pénicilline ne soit produite industriellement et utilisée régulièrement par la médecine.

Tout le monde connait le faux-sucre à café, autrement connu sous le nom d'aspartame. Il a été découvert dans les années 60 par Jim Slatter qui travaillait sur une molécule permettant de soigner les ulcères gastriques. Pendant la synthèse d'un produit, Slatter se met involontairement une molécule intermédiaire sur le bout des doigts. Un peu plus tard, alors qu'il s’humecte le doigt pour tourner des pages, il s'aperçoit du goût sucré de ladite molécule. La société Searle pour laquelle Slatter travaille aura vite fait de commercialiser ce « sucre » sans calorie.

Mais la sérendipité n'est pas présente uniquement dans le domaine scientifique. Christophe Colomb par exemple, a découvert l'Amérique alors qu'il cherchait les Indes. Les célèbres Corn Flakes ont été inventés par les frère Kellog suite à l'oubli d'un mélange de blé bouilli laissé à refroidir.

Vous-même pouvez découvrir de nouvelles choses par sérendipité. C'est tout à fait le cas lorsque vous faites des recherches sur internet et découvrez par hasard l'existence de nouvelles choses qui n'avaient rien à voir avec votre recherche initiale.

D'après une analyse de Madhukar Shukla, professeur à la business school de Jamshedpur, la sérendipité serait à l'origine de 20% des découvertes / inventions. Et pourtant, ce concept ancestral n'a intégré les dictionnaires français qu'en 2012.

Pour d'autres découvertes par sérendipité, vous pouvez également lire un des articles de Billx.

Photo : Kevin H.


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jeudi 15 novembre 2012

Culture générale : Pirouette Cacahuète

Culture générale : Pirouette Cacahuète

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Pirouette Cacahuète

Posted: 15 Nov 2012 07:00 AM PST

Circonstances obligent, mon répertoire musical s’est récemment enrichi de certaines chansons pour enfants que nous avons tous entendu dans nos primes jeunesses. Enfin, pour ma part, je n’ai aucun souvenir de ces chansons, à croire que ma mémoire musicale de poisson rouge ne date pas d’hier.

A propos de cette fameuse mémoire des poissons rouges, dont certains prétendent qu’elle ne dépasse pas les 3 secondes, il s’avère que ce n’est là qu’une idée reçue, peut-être relayée par des esprits chagrins, tout simplement parce qu’il serait trop horrible de laisser un animal pensant enfermé dans sa petite boule. Alors que s’il n’a pas de mémoire, il ne se souvient pas qu’il y a 3 secondes il avait déjà fait le tour de la boule. C’est donc une source constante de découverte, et il ne s’ennuie plus…

En réalité, des études ont prouvé que le poisson rouge n’est pas plus bête qu’un autre, et que ses capacités d’apprentissage et de mémorisation dépassent les 3 mois : ainsi, un poisson rouge évitera exprès une zone de son aquarium si celle-ci lui est désagréable, ou apprendra même à activer un levier à certaines heures afin d’obtenir de la nourriture…

Avoir un poisson rouge dans un aquarium riquiqui est donc tout simplement de la cruauté envers les animaux ! Sans parler des combattants, que l’on rencontre souvent dans des simples verres à boire…

Mais assez parlé d’animaux, revenons à nos moutons.

Je vous disais donc que ma culture musicale s’est enrichie récemment de chansons pour enfants, parmi lesquelles la fameuse « Pirouette Cacahuète », également connue sous le nom « Pirouette, Cacahuète » ou encore « Il était un petit homme ». Pour les plus rouges des poissons de l’assistance, en voici une version vidéo :

Saviez-vous que cette comptine date des années 50 et serait l'œuvre d’une institutrice, Gabrielle Grandière ? Cette dernière aurait inventé et griffonné les paroles de ce tube indémodable depuis 60 ans juste pour le plaisir de les faire chanter par ses propres élèves. Puis, à l’image des buzz de l’ère internet, la chanson a été répétée en classe verte, répétée en classe de neige, répétée en centres aérés, répétée dans les cours et les préaux et répétée encore et encore, jusqu’à devenir une comptine populaire française.

Pour l’anecdote, sachez que Gabrielle Grandière n’a pas touché un kopeck de royalties et que la fin de la chanson aurait été modifiée, ce qui n’est pas visiblement du goût de notre institutrice retraitée.

A propos de cette expression « ne pas valoir un kopeck », je vous préciserai juste en conclusion que le kopeck est une monnaie réelle, pas une monnaie de singe donc, qui a eu cours dans de nombreux pays de l’ancien bloc soviétique et subsiste encore, notamment en Ukraine et en Russie.

Article simultanément ou presque publié sur Memesprit !

 


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Annus Horribilis

Posted: 15 Nov 2012 06:41 AM PST

En 1686, sur le trône depuis plus de 25 ans (pas besoin de faire de jeu de mot ici, la suite s’en chargera), le bon Roi Soleil a du pain sur la planche. L’année précédente, il révoque l’Edit de Nantes promulgué par son grand-père de roi, Henri IV. La conséquence de cet acte s’exprime par  une chasse aux protestants et de fait, un exode massif de ceux-ci. Situation tendue donc, mais Louis n’y prête guère attention, il est préoccupé par son fondement. Bref, il a mal au cul.

Oui, Louis XIV traine une méchante fistule anale qui l’incommode au plus haut point. Les médecins ont beau le tartiner de pommades et d’onguents divers, le roi (très douillet) continue de couiner du matin au soir. En dernier recours, on se tourne alors vers le chirurgien-barbier (ça met bien en confiance) Charles-François Félix qui depuis pas mal d’années déjà, teste différentes opérations sur les patients des hospices de la capitale. C’est ainsi que le 18 novembre 1686, le roi passe sur le billard, dans sa chambre. Pendant que le coiffeur-charcutier s’occupe de la rondelle royale, Madame de Maintenon (son épouse secrète) et le sieur de Louvois (son ministre de la guerre) sont présents et profitent du spectacle.

Contre toute attente, l’opération se déroule plutôt bien. Mais la convalescence du roi est longue. Il faudra même que Charles-François, le boucher-capilliculteur, intervienne à deux reprises sur la couronne du monarque. Enfin, en janvier 1687, le roi cesse de souffrir le martyr. On n’oublie d’ailleurs pas d’informer la cour et le peuple parisien du rétablissement du roi.

Se sentant plus à l’aise du popotin, Louis décide de prendre l’air. On le mène à la Maison Royale de Saint-Louis, près de Versailles. Là, il rencontre la religieuse en chef de l’établissement, Madame de Brinon, qui lui remet un motet qu’elle a écrit pour soutenir le roi dans sa difficile et douloureuse épreuve. Motet que Lully mettra rapidement en musique et qui dit ceci :

  • Grand Dieu, sauvez le Roi !
  • Grand Dieu, vengez le Roi !
  • Vive le Roi !
  • Qu’à jamais glorieux,
  • Louis victorieux
  • Voye ses ennemis
  • Toujours soumis
  • Grand Dieu, sauvez le Roi !
  • Grand Dieu, vengez le Roi !
  • Vive le Roi !

 Un an avant la mort de Louis XIV qui règne depuis 71 ans (en 1714 donc), la fistule du gars Louis est un mauvais souvenir. Cette année là, le compositeur allemand Georg Friedrich Haendel visite Paris. Alors qu’il passe fortuitement à la Maison Royale de Saint-Louis, le motet censé soulager le souverain 30 ans plus tôt l’interpelle. Aussi, sur sa demande, on lui accorde  le droit de recopier les paroles et l’air (la partition de Lully) de la chanson. De retour en Angleterre (il habite à Londres où il a plus de succès que dans son propre pays), il s’emploie à traduire le motet en anglais, conserve la mélodie composée par Lully et offre l’oeuvre au roi Georges Ier en la présentant comme sienne (l’oeuvre). Oeuvre qui dans la langue de Keith Richards (quand il est à jeun) donne ceci :

  • God save our gracious King,
  • Long live our noble King,
  • God save the King !
  • Send him victorious,
  • Happy and glorious,
  • Long to reign over us
  • God save the King

Bien évidemment, quand une femme est sur le trône, on chante « God save the Queen ». Donc, vous ne rêvez pas, l’hymne des brittons a bien été bâti autour du trou de balle de Louis XIV. Ca vous en bouche un coin, hein ?

Du coup, je me demande : 10 000 supporters de foot anglais qui chante à tue-tête God save the Queen dans les stades avant chaque match, n’est-ce pas là une mise en abyme ? (comprendra qui pourra ;-) )

 


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